Étirement, claquage et déchirure musculaire

Étirement, claquage et déchirure musculaire…comment les différencier et quoi faire ?  Il n’est pas rare de voir un athlète se faire une élongation ou une déchirure musculaire. Cette blessure survient la plupart du temps lors d’un effort intense ou d’une accélération et souvent lorsque le muscle est en position d’étirement. Plusieurs termes sont utilisés pour décrire ce genre de blessure : étirement et élongation sont souvent utilisés lorsque la blessure est mineure, claquage lorsque plusieurs fibres musculaires sont déchirées et déchirure lorsque le muscle est totalement déchiré. Les muscles les plus souvent touchés sont ceux qui s’attachent du bassin à la cuisse soit les ischio-jambiers, les adducteurs, les quadriceps et le psoas-iliaque. Les facteurs de risque pour ce genre de blessure sont : la fatigue musculaire, un déséquilibre et un manque de stabilisation des muscles de la hanche et de l’abdomen, un manque de flexibilité, une différence de longueur des membres inférieurs, une technique inadéquate et également la présence de tissu cicatriciel d’une ancienne blessure.

Voici les divers grades (niveaux de sévérité) lorsque l’on parle d’élongation/étirement/claquage/déchirure musculaire.

Grade 1 (étirement/élongation) : douleur vive et précise ressentie lors d’une accélération, mais pas assez importante pour arrêter l’activité, amplitudes de mouvements presque normaux, douleur augmentée lors de la contraction musculaire

Grade 2 (déchirure partielle d’un muscle/claquage) : douleur extrêmement forte comme une sensation de déchirure, boiterie, mise en charge difficile mais possible, perte d’amplitude de mouvement (20-50 %), douleur intense lors de la contraction musculaire, enflure et parfois ecchymose tardif

Grade 3 (rupture complète d’un muscle) : douleur très brutale où l’athlète s’effondre, mise en charge pénible ou impossible, perte de plus de 50 % d’amplitude de mouvement, contraction musculaire souvent impossible, enflure et ecchymose souvent important et s’installant rapidement

Lorsque ces blessures surviennent, il faut éviter de masser ou d’étirer le muscle pour ne pas aggraver la blessure et ce pour une durée de 7 jours environ. Il faut appliquer de la glace pendant 10-15 minutes à toutes les heures et mettre un bandage compressif. S’il y a enflure, on peut surélever le membre atteint. Des béquilles peuvent être utiles dans les cas sévères. S’il s’agit d’un grade 1, un retour au jeu immédiat est parfois possible après évaluation du thérapeute.

Des radiographies peuvent être prises lorsque la blessure se situe près d’une insertion osseuse afin de vérifier s’il n’y a pas eu fracture-avulsion au niveau de l’os. Une écographie peut aussi être utile pour déterminer la gravité de l’atteinte et pour possiblement faire une ponction évacuatrice de l’hématome.

Les thérapies (chiro, physio, etc.) doivent être commencées rapidement pour regagner la souplesse, l’amplitude articulaire, la force et la proprioception. Quand l’amplitude articulaire est complète et que la tolérance à la douleur est adéquate, des exercices telles que le vélo stationnaire et la natation peuvent être de bonnes activités avant de reprendre l’entrainement normal. Les retours au jeu se font habituellement entre 1 à 2 semaines pour les grades 1, de 4 à 5 semaines pour les grades 2 et de 6 à 8 semaines pour les grades 3.

Comme la prévention est souvent la clé pour éviter une élongation ou une déchirure musculaire, assurez-vous d’avoir une bonne flexibilité générale ainsi qu’une bonne force de vos muscles stabilisateurs. Également, il est possible de passer un examen préventif à notre clinique ou probablement avec votre thérapeute actuel afin de vérifier l’égalité de votre bassin, la longueur de vos jambes, la mobilité articulaire des hanches et de la colonne vertébrale ainsi que la souplesse de vos muscles. Ainsi, des conseils, des exercices et peut-être des traitements vous seront proposés afin de vous remettre dans une condition physique optimale afin d’être plus performant et moins sujet aux blessures.

N’hésitez pas à me rejoindre pour toute question ou demande de consultation

Dr Hugo Lavoie, chiropraticien, D.C.
Centre Chiropratique Familial de Sherbrooke
hugo.lavoie@centrechiropratique.ca
www.centrechiropratique.ca
(819) 563-2004

2 réflexions au sujet de “Étirement, claquage et déchirure musculaire”

  1. Bonjour, alors pour déterminer de quelle lésion il s’agit, on se réfère aux signes et symptômes décrits dans l’article où l’on décrit les 3 grades. Pour les lésions plus sévères ou qui perdurent depuis un certain temps, une écographie ou une résonnance magnétique est de mise ! Merci et n’hésitez pas à nous consulter pour une évaluation plus approfondie.
    Dr Hugo Lavoie, chiropraticien, cert. chiropratique du sport

  2. Bonjour,
    Lorsqu’une patiente arrive en consultation de physiothérapie avec des hématomes partout sur le corps, est-ce qu’on fait un bilan isométrique contrarié, un bilan fonctionnel ou un bilan analytique?

    Merci!

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