Blessures liées à la course à pied

La course à pied a connu une augmentation de popularité fulgurante dans la dernière décennie. Une étude effectuée aux états-Unis en 2009 nous démontre ces statistiques : on comptait 43 millions de coureurs en 2009 aux USA dont 10 millions ayant fait une course officielle. La course de 5 km était la distance la plus populaire avec 4 millions de coureurs. Tout de même, on comptait 1 millions de personnes inscrites dans un demi-marathon et près de 500 000 dans un marathon. L’âge moyen des coureurs était de 38 ans chez les femmes et de 44 ans chez les hommes.

Avec cette augmentation du nombre de coureurs est venue l’augmentation du nombre de consultations cliniques pour blessures à la course. Les cinq plus fréquentes sont : syndrome fémoro-patellaire (soit douleur sous la rotule du genou), tendinopathie du tendon d’Achille (douleur derrière le talon), syndrome de la bandelette ilio-tibiale (douleur côté externe du genou), fasciite plantaire (inflammation sous pied) et la périostite (douleur à l’arrière ou l’avant du tibia).

Les facteurs associés à ces blessures se résument souvent ainsi : augmentation trop rapide des distances de course et/ou de l’intensité, surface de course trop dure, chaussure inadéquate pour son pied ou trop usée, technique de course inadéquate (évaluation par un professionnel requise) et l’hérédité !!

Soit dit en passant, une chaussure de course a une durée de vie variant de 600 km à 1200 km selon le modèle de la chaussure, selon son poids et la surface de course fréquentée. Bref l’usure est à vérifier régulièrement car l’absorption de la chaussure diminue progressivement. Pour ce qui du type de chaussure, le débat se situe au niveau du choix d’une chaussure allant de minimaliste (légère et peu absorbante) à traditionnelle (avec divers niveau d’absorption et de contrôle du pied). Le type de chaussure influencerait grandement notre technique de course principalement quant à la longueur de la foulée et à l’attaque du pied au sol. Les fervents de la chaussure minimaliste prônent une technique de course avec une foulée moins longue et un atterrissage sur le mi-pied ou l’avant-pied plutôt que sur le talon. Cette technique serait plus naturelle et préviendrait divers maux dont les maux de genoux pour ne nommer que celui-là. Toutefois, un coureur inexpérimenté ou changeant trop drastiquement vers la chaussure minimaliste est sujet à des blessures de type périostite et fractures de stress entre-autres. D’autres experts en la matière penchent plutôt pour un soulier traditionnel avec semelle absorbante. Selon eux, cette chaussure serait plus confortable, plus sécuritaire pour la majorité des coureurs (qui ne sont pas des athlètes expérimentés) et plus adaptée à nos surfaces de courses (asphaltes la plupart du temps).

Selon nos professionnels de la clinique chiropratique, chaque coureur est différent et doit se faire évaluer afin de déterminer le type de chaussure qui lui convient le mieux. Toutefois, avant d’arrêter son choix sur un type de chaussure de course, on devrait plutôt travailler certains aspects techniques de la course à pied afin d’avoir la technique la plus appropriée possible soi. Nous vous suggérons l’excellent livre Courir mieux de Jean-François Harvey pour en connaitre davantage.

Pour en revenir aux blessures liées à la course à pied, elles se guérissent habituellement bien lorsque les soins appropriés sont effectués. Des exercices de réadaptation divers sont souvent requis tout comme une modification de la technique de course.

Et pour terminer, nous n’avons ici qu’effleuré le sujet complexe de la course à pied donc si vous avez une blessure de course récurrente ou qui tarde à disparaitre, n’hésitez pas à nous questionner, il nous fera plaisir d’essayer de trouver une solution pour que vous puissiez continuer de pratiquer le sport le plus populaire du monde.

Dr Hugo Lavoie, chiropraticien.

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